Interview d’ Hombeline, intervenante Yoga du Rire à la Maison de Vie
Dans le cadre de la Maison de Vie, le yoga du rire est présenté comme un atelier d’initiation. Il est proposé le troisième jour, après l’arrivée des résidents, (le vendredi matin) et les prépare à « entrer » dans le week-end dans un état d’esprit positif et dynamique. C’est le second atelier du séjour. Il intervient le lendemain de l’atelier Qi-Gong (ayant pour objectif de leur d’apporter de la sérénité).
En savoir plus sur cette atelier
Quelle est la spécificité de ton intervention à la MDV
Il y a une grande qualité de présence liée aux parcours de vie éprouvants, une grande curiosité, un désir de se sentir bien et mieux. Je trouve qu’il y a aussi une grande bienveillance entre les résidents et le désir d’être ensemble.
Comment se déroule ton atelier ?
Dans un premier temps, je mets les résidents en confiance, je leur explique le déroulement de l’atelier.
Ensuite nous partons sur le sentier du corps, explorer comment je respire, est-ce que je sens bien toutes les parties de mon corps, je le questionne dans son état (bien-être, souffrance, douleurs) à l’aide de la respiration et de la relaxation. C’est une prise de contact avec son corps pour s’accueillir tel que l’on est, afin de mieux se respecter soi-même. Se mettre à l’écoute de son corps permet à chacun de se sentir en sécurité par rapport à soi-même et donc vis-à-vis de l’intervenante, car on ne se met pas en danger.
Puis nous explorons le rire à travers la voix et le souffle, les cordes vocales, le périnée, les abdominaux, la mâchoire. Il s’agit donc d’appréhender le rire par le sentier du corps sans qu’il soit conditionné par une émotion, mais par le lâcher-prise corporel.
Le rire ne passe pas du tout par l’intellect, mais par le ressenti. Bien entendu, il peut déclencher des émotions (que l’on les laisse aller), car ce processus amène à une forme de libération dans un état d’esprit de confiance. Chacun est là pour soi, pas pour les autres.
Enfin, pour terminer, nous vivons le rire au sol, allongés en forme de fleur, la tête au centre, en laissant son corps se bercer par les vagues de souffle. Au fur et à mesure du souffle le rire s’installe et démarre chez chacun individuellement, selon son propre rythme.
Peux-tu nous quelques conseils pratiques et simples à mettre en application ?
Pour commencer sourire, s’exercer à sourire, s’amuser, chanter. Plus concrètement, souffler de l’air dans le nez, rire la bouche fermée pour le pharynx, « musicaliser » les os du crâne, jusqu’à ce que le rire vienne spontanément.
Ensuite, chanter les voyelles avec un h expiré (hi hi hi- ho ho ho- ha ha ha) afin de stimuler son diaphragme, ouvrir la cage thoracique, le cœur, les poumons.